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Il y a 7 mois
Cyrano par Depardieu, on peut dire ce que l'on veut, je n'ai jamais vu mieux.
Gérard a tellement habité ce Bergerac, qu’il était à mes yeux criminel, d'avoir osé mettre en scène autrement ce chef d'œuvre ; d’avoir permis à d’autres comédiens, d’autres acteurs, de porter les paroles empreintes de panache, du grand Hercule.
Ils se sont mutuellement marqués au fer rouge ce deux-là, ne laissant à personne, un espace possible, pour une interprétation différente. En tous cas, pas de celles que l’on retient en sortant du théâtre.
Nul autre, en nul autre décor, ne saurait mieux interpréter la tirade du nez, ou déclamer sous le balcon, l’amour porté à Roxanne par le tempétueux Gascon.
Ç’aurait été amputer, que dis-je décapiter, l'âme même de ce troubadour en armure ! Un massacre ! Une injure ! L’équivalent même de Montfleury…
Et puis…
Et puis Alexis Michalik a trouvé, comment sans Savignien dépareiller, il pouvait revêtir Edmond.
C’était la seule façon, vraiment, de rejouer Cyrano de Bergerac, sans risquer le ridicule, sans lui ôter sa grâce et son fardeau (et sans s’exposer à ma colère éternelle !).
Passer par la muse en abîme, nous faire vivre les heures de doutes du brillant créateur, pour ne pas retoucher au héros. Guillaume joue si bien cet homme « petit, tout petit, ridicule », cette ombre…que l’on porte tous en nous, et pourtant dépassé par lui-même lorsqu’il est fécondé par une vague, un élan, une clarté. Il devient alors, dans l’interprétation, beau, doux, délicat comme l’amour muet porté par Bergerac en boutonnière, jusqu’au moment de son heure dernière. On retrouve Sentou entre Tristant et Cyrano, pour magnifier par la bouche de l’un les vers inspirés de l’autre.
Ainsi, Michalik a-t-il brillamment remporté le pari de faire revivre cet intemporel, sans toutefois le déposséder de son âme. Et, s’il est une pièce, cher lecteur, que vous devez choisir de voir, c’est celle-ci, croyez m’en, car c’est de ces œuvres là que « l’âme s’abreuve, en buvant largement à même le grand fleuve ! » .
Gérard a tellement habité ce Bergerac, qu’il était à mes yeux criminel, d'avoir osé mettre en scène autrement ce chef d'œuvre ; d’avoir permis à d’autres comédiens, d’autres acteurs, de porter les paroles empreintes de panache, du grand Hercule.
Ils se sont mutuellement marqués au fer rouge ce deux-là, ne laissant à personne, un espace possible, pour une interprétation différente. En tous cas, pas de celles que l’on retient en sortant du théâtre.
Nul autre, en nul autre décor, ne saurait mieux interpréter la tirade du nez, ou déclamer sous le balcon, l’amour porté à Roxanne par le tempétueux Gascon.
Ç’aurait été amputer, que dis-je décapiter, l'âme même de ce troubadour en armure ! Un massacre ! Une injure ! L’équivalent même de Montfleury…
Et puis…
Et puis Alexis Michalik a trouvé, comment sans Savignien dépareiller, il pouvait revêtir Edmond.
C’était la seule façon, vraiment, de rejouer Cyrano de Bergerac, sans risquer le ridicule, sans lui ôter sa grâce et son fardeau (et sans s’exposer à ma colère éternelle !).
Passer par la muse en abîme, nous faire vivre les heures de doutes du brillant créateur, pour ne pas retoucher au héros. Guillaume joue si bien cet homme « petit, tout petit, ridicule », cette ombre…que l’on porte tous en nous, et pourtant dépassé par lui-même lorsqu’il est fécondé par une vague, un élan, une clarté. Il devient alors, dans l’interprétation, beau, doux, délicat comme l’amour muet porté par Bergerac en boutonnière, jusqu’au moment de son heure dernière. On retrouve Sentou entre Tristant et Cyrano, pour magnifier par la bouche de l’un les vers inspirés de l’autre.
Ainsi, Michalik a-t-il brillamment remporté le pari de faire revivre cet intemporel, sans toutefois le déposséder de son âme. Et, s’il est une pièce, cher lecteur, que vous devez choisir de voir, c’est celle-ci, croyez m’en, car c’est de ces œuvres là que « l’âme s’abreuve, en buvant largement à même le grand fleuve ! » .
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26/09/2023 11:11
Je vous rejoins car c'est l'une des premières pièces qui vient à l'esprit. C'est incontournable. J'ai hésité à la présenter car il est diaboliquement difficile de se limiter à "3 choix" et puis finalement j'ai opté pour des pièces peut-être moins connues mais que je voudrais faire découvrir. Quoi qu'il en soit, Cyranno reste "la pièce absolue" pour nombre d'entre nous.
30/09/2023 20:30
Oui, c'est tout à fait ça... LA pièce absolue !